Hawaii | bois de santal

 
 

Retour sur quatre jours à Hawaii, janvier 2020.

C’était un incentive trip organisé par doTERRA, pour lequel je m’étais qualifiée sans trop m’en rendre compte, en accomplissant avec passion la mission que je m’étais donnée avec Les petites choses : partager avec douceur et conviction mon amour des huiles essentielles, pour insuffler autour de moi — et au-delà — une envie profonde de prendre soin de soi, activement.

Mon travail se trouvait donc récompensé. J’étais là, à découvrir ces paysages fascinants, ces différentes zones climatiques qui défilaient sur quelques kilomètres au coeur de Big Island.

Si ces quatre jours ont été bordés de temps d’arrêt, de pauses, de soleil, de réflexions, d’apprentissages, d’océan, de routes, de volcans, de chutes, de villages — Marie-Michele et David, ma reconnaissance est immense ! —, c’est de ces quelques heures sur la réserve de bois de santal hawaïen dont je souhaite faire le récit. De ces heures qui bouleversent comme peu de jours dans une vie.

 
 
 
 

Kealakekua Mountain Reserve

Nous sommes arrivés au bas d’une montagne, puis avons été divisés en petites camionnettes. La route était cahoteuse. Un heure à monter, avec lenteur, et à contempler le sol tantôt aride, tantôt tempéré et verdoyant, tantôt enneigé (l’une des plus hautes montagnes du monde à partir du niveau de la mer se trouvait juste à côté de nous).

Jamais, autrement, je n’aurais pu mettre les pieds sur cette terre. C’est aujourd’hui une réserve protégée de 9600 acres de terrain, un lieu mythique et historique pour les populations autochtones. Kealakekua signifie Le chemin des Dieux.

Le bois de santal hawaïen (iliahi) est un arbre sacré, prisé depuis longtemps, surexploité depuis des siècles, par les Chinois d’abord, puis rasé pour la plantation de canne à sucre ou pour l’élevage bovin. Aujourd’hui, il ne reste presque plus de bois de santal à Hawaii. Et c’est dans cette perspective de reforester la terre d’iliahi et d’autres arbres indigènes que le projet de doTERRA s’inscrit. Cette réserve est devenue un symbole, pour les locaux, de régénérescence, de santé, de guérison, tant du sol que de la communauté : Ka Là Hiki Ola, The dawning of a new day.

Ce projet de collaboration s’est développé au fil de longues années, avec la communauté, le gouvernement. Il fallait démontrer que doTERRA n’allait pas raviver le souvenir d’une présence extérieure venue dénaturer le paysage, mais qu’ils agiraient au contraire en tant que présence bienveillante.

« We are guests here. We want to be good guests. »

Cette phrase, David Stirling, l’un des sept membres fondateurs de doTERRA, l’a martelée plusieurs fois tout au long de sa présentation.

Sur la Kealakekua Mountain Reserve, c’est 34 000 arbres qui ont été plantés en 2019 par doTERRA, ce qui est plus que ce qu’il restait de bois de santal hawaïen cette année-là. Lors de ma visite début 2020, 125 000 semis poussaient dans la pépinière et allait être transplantés sur la réserve. En 2021, l’objectif monte à 200 000.

Chaque huile essentielle doTERRA a une histoire de co-impact sourcing. On le voit, ce projet dépasse largement la création d’une simple distillerie. Il est impensable — même si cela se fait encore — de créer une huile essentielle de bois de santal hawaïen sans se donner les conditions d’une production éthique et durable, tout en permettant un développement à la fois écologique et économique. Qu’y a-t-il derrière cette ambition ? Le désir profond, en toutes choses, d’avoir un réel impact sur le long terme, en mettant l’accent sur les façons de redonner plutôt que d’extraire. Sourcing the best, helping the most.

Il faut savoir que le bois de santal est un arbre hémiparasite, c’est-à-dire qu’il couvre une partie de ses besoins via la photosynthèse, mais que la diversité parasitaire lui est nécessaire pour assurer tous ses besoins nutritifs vitaux. Ainsi, sur la réserve, huit autres espèces font partie de ce projet de reforestation. Cette journée-là, j’ai planté du iliahi et du koa.

 
 
 
 

L’huile essentielle de bois de santal hawaïen

Pour l’instant, doTERRA ne produit son huile essentielle de bois de santal hawaïen qu’à partir du tronc d’arbres morts ou abimés. Il y a là une belle quantité d’huile à aller chercher, sans qu’aucune autre coupe ne soit requise — et en s’assurant que chaque partie de l’arbre ait aussi un usage et que le processus n’engendre aucun déchet. Avec 400 kilos de matière brute, on crée 12 kilos d’huile essentielles CPTG, ce qui donne 2400 bouteilles de 5ml.

Au fil des prochaines années, il s’agira de démontrer que le projet de reforestation est infiniment plus vaste que le besoin en huile essentielle. Et si le bois de santal atteint sa maturité en trois ans et que le ratio d’huile essentielle présent dans le bois augmente avec l’âge, il y a tout avantage à laisser l’arbre vieillir avant la récolte, qui se fera alors dans le cadre de pratiques durables.

Lorsque nous y étions fin janvier 2020, doTERRA procédait à sa première distillation sur la réserve. Sept jours de distillation sont nécessaires pour produire cette huile essentielle extraordinaire, pour obtenir la qualité et le profil moléculaire recherchés — ce qui en fait la plus longue distillation parmi toutes les huiles doTERRA.

Le parfum de cette huile essentielle fraîchement distillée me suit encore. Et si cet arôme est légèrement différent de celui qui me happe en ouvrant le flacon que j’ai à côté de moi, c’est que l’huile devra être vieillie avant d’être mise en bouteille.

Il y a là une lenteur étonnante dans le processus : collaborer, planter des arbres, attendre leur maturité, récolter, distiller pendant sept jours, laisser vieillir, embouteiller / partager, apprendre, explorer, ressentir.

 
 
 

Sur la route cahoteuse, sur le chemin du retour, après avoir marché délicatement les uns derrière les autres dans la forêt pour admirer l’un des seuls bois de santal mature encore debout, je ressentais cette joie d’enfant, profonde et vibrante, émerveillée, à laquelle je repense souvent.

Ce matin, quand j’ai inhalé au creux de mes mains une goutte de cette huile essentielle de bois de santal hawaïen pour mon propre bénéfice, j’ai contribué à la possibilité de ce projet-là. Et c’est ce que nous faisons tous à chacun de nos usages des huiles doTERRA, parce que chaque huile a son histoire.

Cette huile essentielle de bois de santal hawaïen peut-être utilisée pour apaiser toute une série de petites choses, pour amener le calme et créer une sensation de bien-être, pour aider à équilibrer les émotions, chasser les tensions, pour mener à un meilleur sommeil, pour approfondir une pratique de yoga ou de méditation, pour favoriser l’hydratation de la peau et des cheveux.

C’est une huile qui, à chaque fois, me renverse et me porte.

 
 
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